4 jours dans le Massif des Monges

Reportage

Reportage des 4 jours dans le massif des Monges.

Si la forme de ce week-end, proposé par Marie et Jean, fut un séjour en étoile, puisque nous sommes partis du même gîte pour chacune de nos randonnées, la taille du groupe fut, elle, à géométrie variable, puisque quelques personnes se sont jointes à l’équipe, certains jours, en fonction de leurs disponibilités.

Autre particularité, deux journalistes d’Europe 1, Martin et Christophe, sont venus nous interviewer, car ils envisagent de faire une émission sur la randonnée sous toutes ces formes au mois d’août. L’originalité de GTA Handic’Alpes qui emmène des personnes déficientes visuelles sur des chemins escarpés de montagne, les intéresse particulièrement, et ils n’ont pas hésité longtemps avant de s’engager sur ce week-end.

– C’est donc à 13, (plus deux journalistes) répartis dans trois voitures, conduites par Jean, Mohamed et Bernard, que nous avons quitté Vénissieux ce samedi 5 mai à 7h.

La voiture de Bernard récupérera Mylène et Brigitte près de Grenoble, chaque voiture est donc bien chargée puisque nous partons pour quatre jours, et que le premier soir nous prévoyons de partager un repas, qu’il faut donc transporter dans les coffres…

Comme la route est bonne, nous arrivons, comme convenu, vers 11h au parking de la Pierre-écrite, avec, pour projet, de faire le circuit du Mourre de Gâche. Jean-Marc et Ginette nous y retrouvent. C’est donc un groupe de 17+2 personnes qui monte, par un petit sentier raide jusqu’à la crête. Le temps est bien mitigé : les nuages alternent avec le soleil, on passe donc du chaud au frais, sans transition. Les premiers vautours traversent le ciel, mais ils se feront plus nombreux plus tard. La végétation est bien verte, et il reste encore des primevères du printemps, et bien d’autres fleurs aussi dont la très rare fritillaire. On piétine du thym. Certains en font même la cueillette pour leurs provisions personnelles.

On redescend vers 16h après 450 mètres de dénivelé, ce qui a permis un échauffement en douceur.

Sur la route un renard magnifique et peu craintif s’approche si près des voitures que plusieurs personnes parviennent à le photographier.

Enfin, nous arrivons au Gîte d’Authon pour nous installer pour trois nuits. Le gîte a changé de propriétaire, et c’est donc Delphine qui nous accueille très chaleureusement, en faisant la bise à chacun d’entre nous. Son mari Christophe et leur fils Dorian sont très sympathiques également.

Katia est arrivée pour prendre le repas du soir avec nous. (Si vous avez bien suivi, on sera 18+2, soit 20 personnes pour dîner.)

Nous avons largement le temps pour nous préparer, déguster une première bière et installer notre buffet partagé.

Francis ayant annoncé son arrivée tardive, nous lui gardons deux belles assiettes garnies pour le réconforter de sa longue route depuis Annecy.

Jean-Marc, Katia et Ginette ne restent pas dormir au gîte.

– Dimanche 6 mai :

Le petit déjeuner commence à 7h15 et s’éternise un peu car Delphine, voulant nous être agréable, s’est mise en tête de nous préparer des cafés expresso… ce qui demande beaucoup de temps étant donné qu’on est une majorité à boire du café le matin !!!

Christine arrive entre temps et Jean-Marc et Ginette reviennent pour marcher avec nous. 

On sera donc 21 personnes pour cette deuxième journée de randonnée.

On prend les voitures pour nous épargner un petit bout de piste sans grand intérêt. Nous allons faire un circuit sur la Crête du Raus, qui nous conduira jusqu’au sommet des Monges. De nouveau, nos guides peuvent s’émerveiller de la magnifique vue à 360° sur le paysage alentours. Certains reconnaissent le Pic de Bure au loin, d’autres, la montagne de Lure. Nous traversons de petits névés, qui apportent une touche de blanc sur ces grandes étendues vertes parsemées de fleurs et de rochers.

Bernard et Jean partent en éclaireur vers le sommet des Monges pour s’assurer que le passage sera gérable.

Je me fais une jolie bosse au front, ce qui me donne une belle occasion de démontrer l’efficacité spectaculaire, voire quasi-miraculeuse, de l’huile essentielle d’immortelle !  

Les journalistes poursuivent leurs interviews pour leur reportage. Ils interrogent avec grand tact et beaucoup de précision différentes personnes du groupe.

A la suggestion de Sandra, Martin accepte de guider quelque temps et même… de se faire guider les yeux fermés ! Quel courage !

Nous retrouvons les voitures vers 17h. Mais avant il faut traverser un gué, pieds nus dans l’eau glacée. A choisir, je préfère une bosse au front que l’eau glacée !

 

Le temps s’est maintenu toute la journée et le soleil n’a pas été très généreux, mais les gros nuages gris ont décoré le ciel, dans lequel une belle lumière a enveloppé le paysage, pour le plus grand bonheur de Marie et de Brigitte.

Martin et Christophe vont regagner Aix-TGV pour prendre un train pour Paris.

Ils nous quittent donc sur ce parking, contents, semble-t-il, de leur découverte. Ils ont de quoi étoffer leur reportage !

Jean-Marc et Ginette nous quittent pour de bon.

Le soir, nous dégustons le premier dîner de Delphine.

Après le repas, comme la veille, certains jouent aux cartes avec Dorian.

– Lundi 7 mai :

Jean et Bernard font des navettes de voitures pour faciliter le départ.Cettefois-ci,nous repartons sur la Crête du clos des Martres. Nous rejoignons notre point de montée du dimanche midi, où nous nous arrêtons piqueniquer. Encore une fois, le soleil joue à cache-cache avec les nuages. Le groupe a pu observer 13 vautours qui survole notre pique-nique !

On ne traîne pas car l’orage menace.

De retour au gîte,quelques insouciants (ou plus vaillants) décident, malgré l’orage menaçant, d’aller voir la Dalle aux ammonites, qui s’avérera bien décevante. Pour lutter contre l’érosion les ammonites ont été recouvertes d’une protection en verre, qui est complètement embuée par la pluie. Un sentier nous mène ensuite jusqu’à la grotte, dans laquelle quelques-uns d’entre nous descendent. Près de l’entrée, je peux toucher quelques minuscules stalactites, au bout desquelles on peut voir des gouttes d’eau suspendues, qui scintillent dans la pénombre avant de se laisser glisser au sol.

Rien de bien folichon, cette grotte… On fait une boucle pour revenir au point de départ. Et la pluie se remet à tomber. Inutile de dire que je fais grise mine, encore plus grise,d’ailleurs, que ma cape de pluie, que j’ai eu le bon sens de laisser bien pliée au fond de mon sac à dos ! Courageuse, la cape, mais pas téméraire !!!

Pour me distraire, j’entends de manière fugace le chant du Rouge-Gorge, celui du Pouillot Véloce, et même quelques mélodies de la Grive Musicienne.

Sabine est triste de constater que la rivière qui borde le gîte a perdu sa couleur bleue glacier pour devenir toute grise, sous l’effet de l’orage.

– Mardi 8 mai :

En préambule, je vous avais parlé de la taille fluctuante du groupe. Eh bien, là, il va fondre de manière spectaculaire !

En effet, il pleut sérieusement au réveil, et le moral des troupes est ébranlé. Certains veulent rentrer directement à Lyon, d’autres rester au gîte, d’autres, enfin, sont prêts à affronter les intempéries. On discute, on hésite, on change d’avis, on tergiverse… Bref, on ne décolle pas… L’heure passe… la pluie continue de tomber, mais certains (les optimistes, sans doute) voient un coin de ciel clair se profiler à l’horizon… Jean commence à s’impatienter devant cette indécision collective.

Bon, enfin, on se décide et le groupe se divise en trois : cinq repartent à Lyon dans une voiture, Sandra attend au gîte et les dix derniers décident de faire le tour du Dromon, coûte que coûte.

On n’est plus que seize au total ce mardi matin car Christine nous a aussi quittés hier soir.

C’est sans enthousiasme que je fais partie du groupe de marcheurs car, contrairement à la veille, où je baignais dans un optimisme aveugle, pensant que nous éviterions l’orage pendant notre boucle jusqu’à la grotte, là, je suis persuadée que je vais me faire tremper… J’enfile donc ma cape de pluie, toujours grise.

Quand on entame la randonnée, elle a totalement cessé, la pluie. Par contre, l’atmosphère étant chargée en humidité, Brigitte s’émerveille à la vue de grande nappe de brume grise qui tranche sur le vert éclatant de la végétation qui nous entoure. On chemine donc tranquillement dans un paysage totalement différent des autres jours. Pascal m’explique qu’il se croirait dans l’Ain ou le Beaujolais. En effet, les vastes paysages ouverts des crêtes ont fait place à un petit chemin encaissé, se faufilant entre les buis bien verts, comportant également des feuilles rousses et même orange fluo. Fluo également, mais vert cette fois-ci, est la couleur d’un gros lézard sur le chemin qu’on a failli piétiner !

Nous descendons jusqu’à la rivière, enjambée par un petit pont. Tandis que je me place au milieu de celui-ci, j’entends de part et d’autre, deux sons totalement différents : à droite, un grondement sourd, comme celui d’un torrent charriant des pierres, à gauche, une rivière impétueuse au son plus clair.

Nous terminons notre boucle en empruntant tantôt des petits tronçons de route ou de pistes, tantôt des sentiers plus escarpés.

Nous piqueniquons sur un petit replat et profitons cette fois-ci d’un soleil généreux.

Mais Jean voit l’orage arriver au loin, alors, on ne tarde pas !

Un dernier chant d’oiseau nous accompagne sur nos ultimes kilomètres, celui de la Huppe, que je ne connaissais pas.

Un tout petit groupe va voir la chapelle qui malheureusement est fermée.

On rentre vite au gîte pour boire un dernier verre, retrouver Sandra et récupérer nos affaires.

C’est avec émotion que nous quittons nos hôtes, et en particulier, notre Delphine, si souriante !

Ce fut un week-end très varié. Je pense que le charme des Monges a envoûté ceux qui les découvraient pour la première fois. Tout était parfait : la compagnie, l’ambiance, le gîte, les randos, les paysages…

Merci à vous deux, Marie et Jean, pour cette riche initiative. Et au cas où l’envie vous reprendrait, sachez que Bernard m’a dit qu’on n’avait pas épuisé la liste des randonnées faisables dans le secteur…

Merci à tous pour votre participation.

Jocelyne BRIGGS 

Description

5 mai 2018 au 8 mai 2018

Les inscriptions à cette randonnée sont fermées.

Activité

RDV à 11h sur le parking de la Pierre Ecrite (D3, ~ 5km avant St Geniez)

Présentation : Ce seront 4 jours à la découverte de ce massif peu connu, à quelques km de Sisteron, dans les Préalpes de Digne, dont le sommet culmine à 2115m. Réputé pour ses belleslumières, ses prairies fleuries, ses espaces infinis aux horizons immenses et ses crêtes aux formesdouces. Nous naviguerons en étoile à partir du gîte d’Authon avec, au programme, 4 boucles : leMourre de Gache, Coste Belle et les Monges par la crête du Raus, la crête du Clot des Martres par laforêt duVanson et le tour du Rocher de Dromont.

Il n’y a aucun commerce à proximité du gîte dans le petit village d’Authon, aussi pour vos piqueniques soit vous les réservez dès maintenant, à l’inscription (cf. fiche jointe), soit vous prévoyez de les apporter.

Pour le repas du 1er soir, nous gardons la tradition et nous savourerons ce que chacun d’entre vous aura eu envie de faire partager

Cotations

Dénivelé J1 : 400m – J2 : 1000m – J3 : 800m – J4 : 500m

Équipement

Chaussures de marche, sac-à-dos, bâtons de rando, vêtements de saison, crème solaire, lunettes de soleil, pharmacie personnelle, cape de pluie.
Prévoir également 1 pique-nique de midi, eau, barres énergétiques…

Animateur

Marie Donger et Jean Fuin

Date de l’évènement et rendez-vous

Du 5 mai au 8 mai 2018
11h sur le parking de la Pierre Ecrite (D3, ~ 5km avant St Geniez)

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