LES BORDS DE L’AIN – DE SERRIERES A CIZE-BOLOZON

DIMANCHE 30 OCTOBRE 2022

Le 7 octobre 2021, j’écrivais déjà un compte rendu intitulé de la même manière. C’était la dernière rando de dimanche de l’année, et elle était déjà organisée par Jean.

Mais il ne s’agit pas de la même.

Nous ne sommes que quatre à partir de Lyon, incluant deux DVs. Jean, dans sa grande bonté naturelle, fait le taxi pour récupérer tout le monde, évitant ainsi un regroupement à Parilly.

On se retrouve à Serrières-sur-Ain, là où l’on avait rebroussé chemin l’année dernière, pour continuer le parcours le long de la rivière.

On y retrouve, à nouveau, la tante de Lise qui habite dans le secteur. Il y a beaucoup de similitudes, je trouve. On s’était pas mal perdu, l’an passé, et on s’était retrouvé dans un plan « ludico-technique » assez soutenu, alors que la rando avait été affichée « facile » … Mais restons confiants et positifs…

On démarre sur un bon chemin, en longeant de jolies demeures avec terrasse sur la rivière. On franchit plusieurs petites barrières. J’ai même la chance d’entendre brièvement le doux son des clarines de vaches qui me plaisent tant.

On passe le petit hameau de Balvay. Le terrain n‘est ni difficile ni escarpé, montant ou descendant alternativement. Il fait grand beau, on est en tee-shirt, comme en plein été !

De l’autre côté de la rivière, nos accompagnateurs peuvent admirer les hautes falaises, sur lesquelles nous cheminerons au retour.

Je pense que Jean doit attendre l’hiver avec impatience pour manger du boudin, boudin noir, ou boudin blanc, selon les humeurs, mais en attendant il se contente d’un boudin vert. En effet, comme il nous l’explique, du chemin, on aperçoit dans le fond de vallée un petit bout de la rivière aux eaux vertes !!!!

On arrive à Bolozon en fin de matinée. Un grand cadran solaire orne le village, et la petite église, ayant ses portes ouvertes, nous accueille pour une petite visite. Un oiseau s’y est enfermé et ne trouve pas la sortie. Jean essaie en vain de la lui indiquer, mais il ne veut pas descendre au niveau de la porte.

Enfin, nous voici au niveau du grand viaduc à double étages, le premier sur lequel les voitures traversent la rivière, et le second, haut perché, par lequel le train la franchit. Il est très réputé, ce viaduc car il se situe au niveau d’une courbe de l’Ain, et de nombreuses personnes viennent le photographier, paraît-il. Jean nous fait la lecture de son histoire et de sa construction. On dira juste qu’il date de la seconde moitié du dix-neuvième siècle, mais qu’il a été totalement détruit pendant la seconde guerre mondiale pour être reconstruit en 1950.

Aux alentours de 12h, on trouve une aire de piquenique où l’on s’installe. A la fin du repas, la pâte de coing, le chocolat et les amandes au caramel font le tour de notre cercle restreint, mais on ne traîne pas, car il faut faire demi-tour et les jours sont plus courts depuis aujourd’hui (changement d’heure oblige !)

On ne sait pas encore ce qui nous attend, mais on va bientôt le voir.

On commence par louper le chemin qui remonte vers Cize, mais on rectifie très rapidement.

On monte sur le bord des falaises qu’on voyait d’en face par un chemin un peu chaotique.

Ça se corse un peu quand on aborde un court passage sur des lapiaz, puis, plus nettement, quand se présentent de grosses marches en descente qu’il faut négocier prudemment. La vue sur la rivière est très belle, avec ses méandres qui épousent la forme de la falaise.

A une fourche, le sentier qui plonge à gauche n’inspirant guère Jean, il décide de continuer tout droit, mais il semblerait que son choix ne soit pas le plus judicieux. On persiste un moment avant de tomber sur un randonneur qui nous confirme que nous nous sommes trompés de chemin et qu’il va falloir encore faire demi-tour… On commence à être un peu fatigué, et à manquer d’eau car on a sous-estimé la difficulté, d’une part, et la météo surchauffée, d’autre part. On retrouve notre panneau indiquant le point de vue, pour constater avec dépit, que le chemin que nous avions choisi d’emprunter était bel et bien barré !!! Il n’y a pas que les DVs officiels qui ont la vue basse dans ce club ! A moins que ce soit contagieux…

Bref, on descend jusqu’à la rivière pour retrouver une petite route qui la longe. Puis un dernier effort pour remonter sur le pont de Serrières, lui aussi très haut perché, pour le traverser et regagner nos véhicules au parking. Pas de buvette ni de café pour nous désaltérer, alors, on rentre sagement à Lyon.

Quelle journée ! Neuf heures de marche ! C’était très sympa ta balade, Jean, bien soutenue, avec du terrain très varié.

Jamais deux sans trois au bord de l’Ain ? En 2023, avec un programme plein d’imprévus, de demi-tours et de chemins tordus !

Un grand merci à tous !

Jocelyne BRIGGS