Belledonne – Croix de Belledonne

19 et 20 juillet 2025

Belledonne – Croix de Belledonne

Samedi. Le rendez-vous est donné à 10 h, au parking de Pré Raymond, après les Granges de Freydière, sur la commune de Revel. Sur le papier, tout à l’air simple mais il faut déjà que chacun fasse la route depuis Villard-de-Lans, Chambéry, Pont-de-Beauvoisin ou Lyon. Puis il faut que chacun soit à l’heure : bien en avance pour les soucieux des possibles embouteillages avec les vacances d’été ou à peine en retard pour les lyonnais. Puis, il faut être d’accord sur l’emplacement du parking : celui en fin de route goudronnée, celui à mi-parcours de la piste ou celui du bout du bout, comme indiqué sur la fiche ? Et enfin, vers 10 h 45, nous pouvons tranquillement commencer la randonnée tous ensemble !

La météo a annoncé de la pluie et des orages. Et effectivement, après une ½ heure de marche en forêt, sur une piste en lacets, l’averse commence. Nous nous habillons au mieux mais 2 heures non-stop d’une forte pluie auront raison de tous les équipements ! Pendant la dernière ½ heure, une accalmie avec de très fortes rafales de vent, nous sèchera un peu ! Le sentier pierreux, transformé en ruisselet, grimpe régulièrement jusqu’au lac du Crozet, premier lac d’une longue série. Nous rencontrons un médiateur des espaces Natura 2000 qui nous donne quelques explications sur la protection des lacs de montagne dans lesquels il ne faut pas se baigner pour éviter de perturber l’écosystème.

Bien contents d’arriver au refuge de la Pra, situé à 2109 mètres d’altitude. Le petit refuge du Club Alpin Français affiche complet. Valérie, Benoît et Léna installent leur bivouac à proximité. Nous nous installons dans les dortoirs, pique-niquons dans la salle commune, bavardons, siestons… jusqu’à l’heure du repas servi à 19 h. Nous sommes donc plus de 75 personnes dans la salle. Glups ! Nous rencontrons une médiatrice pour l’écopastoralisme qui nous donne quelques informations pratiques pour respecter le travail du berger et de son chien.

Comme il est encore tôt, certains chausseront les chaussures encore bien mouillées pour aller faire une petite balade digestive, avant une douce nuit (blanche pour certains). Une nuit en refuge, quoi !

Dimanche. Après une nuit étoilée, réveil des troupes à 4 h 40, petit déjeuner puis départ à 5 h 30 car l’itinéraire est long. Le jour se lève paisiblement, l’air est doux, il est très agréable de marcher ainsi. Après avoir rejoint le col de la Pra, Nous longeons le lac du Petit et celui du Grand Domènon. Nous admirons de très belles cascades, bien chargées en eaux. Le monde minéral s’offre à nous ! Nous ne verrons que 2 jeunes bouquetins.

A la montée, au petit matin, chacun(e) est vigilant(e) à ses pas et à ceux de sa coéquipière ou coéquipier. Chacun garde en mémoire, un passage un peu plus corsé : pente très raide, blocs de rochers, pierrier en dévers surplombant le lac, rocher sans trop de prise à surmonter, passerelle étroite pour traverser le torrent. Et chacun de se dire, dans un petit coin de sa tête, oups, à la descente ça risque d’être un peu rock n’roll !

Après les jolis lacs, place à une pente très raide en éboulis, puis une seconde car nous prenons l’option petit détour et 2^ème pente raide en pierraille pour atteindre le col du Bâton, la bien nommée Grande pente sur la carte. Il faut dire qu’il y a des cairns un peu partout. « GTA on y va ! ». De là, un long cheminement régulier, agréable, avec vue imprenable, nous mène à la Croix de Belledonne, l’un des points culminants de la chaîne de Belledonne, avec le Rocher Blanc et le Grand Pic, qui culmine tout de même à 2926 mètres d’altitude ! Bravo les champions ! Petite séance photos pour immortaliser l’instant. On admire les chaînes de montagne à perte de vue, les lacs encore un peu gelés, les petits névés, le panorama intégralement minéral, le vaste monde ! Et surtout ne pas oublier l’inscription gravée sur le chevron horizontal de la croix : « Mettre l’amour au sommet » !

Il n’est peut-être « que » 10 h du matin, mais le chemin de descente est encore bien long et le ciel se couvre à nouveau. Alors on entame la descente pentue par le chemin « officiel », ce qui nous fait faire une petite variante.

A la descente, chacun est vigilant à ses pas et à ceux de sa coéquipière ou coéquipier. Chacun(e), cette fois à voix haute, ose demander : et la grosse pente ? et le gros rocher ? et les blocs ?… Et nous voilà « déjà » de retour au col de la Pra et tout s’est bien passé, sans s’en rendre compte !

Nous arrivons au parking vers 16 h 30.

Et c’est ainsi que ce dimanche, nous avons descendu d’une traite plus de 1600 mètres de dénivelés le tout, si vous avez bien calculé (16 h 30 – 5 h 30 = 11 heures), en 10 heures de marche effective et quelques petites pauses grignotage et repos.

Merci Francis d’avoir fait cette proposition audacieuse !

Merci à tous, sacrés randonneurs, pour votre compagnie.

Mylène.