Monts du Lyonnais – Chaussan – Et si on écoutait les oiseaux…

Reportage

Bon, il est inutile je crois, de préciser que c’est Marie qui nous organise cette sortie, puisque c’est la seule spécialiste des plantes et des oiseaux.

Beaucoup de nouveaux vont faire partie du groupe :

  • Des faux-nouveaux, c’est-à-dire déjà inscrits depuis quelques temps, mais n’ayant pas encore osé franchir le pas (au sens propre et au sens figuré – et on les comprend) ! Deux personnes pour ce groupe, donc, Isabelle, nouvelle DV, et Jacqueline, nouvelle accompagnatrice.
  • Deux vrais nouveaux, c’est-à-dire inscrits pour une rando d’essai, amenés par Véronique. Ces deux nouveaux accompagnateurs potentiels se prénomment Charles et Emmanuelle.

Il va donc falloir assurer, nous, les anciens : ne pas les dégouter tout de suite en les fatiguant trop, les distraire afin qu’ils ne s’ennuient pas dès le premier jour, se montrer avenants et conviviaux.

Bref, on a la pression ce matin, 26 mars au départ de la rando. On sait déjà que, comme aucune de nos pâtissières se sont inscrites, on ne va pas pouvoir les épater, voire les éblouir avec les bons gâteaux qui constituent habituellement le chariot de desserts.

Donc, il va falloir tabler sur autre choses pour les inciter à revenir au club. Heureusement, Marie est intarissable sur le sujet des oiseaux et des plantes et elle va s’avérer à la hauteur pour captiver l’attention de tous ces « nouveaux… et même des anciens !

On quitte Parilly à 8h, sauf qu’au niveau sommeil, il n’est que 7h, car c’est le week-end du décalage horaire de printemps. Ça tombe bien, d’après Marie, les oiseaux aiment se lever tôt et on n’en profitera que davantage !

On remplit deux voitures à cinq personnes ce qui fait donc un total de 10 personnes, dont 3 DVs.

On suit Marie, ou plutôt son GPS jusqu’à Chaussan, en suivant un itinéraire champêtre, histoire de nous mettre d’emblée dans l’ambiance.

Le temps est mitigé, un peu venteux, mi-nuage mi soleil, mais il ne fait pas froid.

La consigne nous a été donnée : il faudra s’efforcer de ne pas bavarder pour écouter le chant des oiseaux ainsi que les explications fournies par Marie sur certains d’entre eux.

Nous avons bien de la chance car beaucoup d’entre eux sont de sortie ce matin. Je vais en énumérer quelques-uns, en sachant que je vais également en oublier beaucoup (J’espère qu’elle sera indulgente envers moi).

Déjà, la fauvette à tête noire avec son joli chant caractéristique, se fait entendre tout au long de la journée.

Le verdier est assez bavard également, mais je n’arrive pas à le distinguer parmi les autres.

La grive musicienne, elle, nous fait entendre différentes phrases de son répertoire, tandis que les mésanges charbonnières et les moineaux donnent de la voix également.

Le serin cini, tout de jaune paré, fait une petite entrée discrète, ainsi que le pouillot véloce, plus tard dans la journée.

On perçoit également divers rapaces qui traversent le ciel : tels que des milans noirs ainsi que des buses, et même un faucon crécerelle. 

Marie nous explique que certains oiseaux migrateurs quittent notre pays très tôt, comme le martinet, dès juillet parfois, tandis que d‘autres restent chez nous toute l’année.

Sur le martinet, Marie nous donne beaucoup de détails incroyables : c’est un oiseau qui ne se pose jamais, mange, dort et s’accouple en vol, sans jamais mettre pied à terre. Ses pattes sont d’ailleurs quasi-inexistantes, raison pour laquelle il ne peut pas s’envoler s’il tombe à terre. Il ne s’arrête que lorsqu’il  commence à avoir des petits, à savoir au bout de deux ans et demi !

Plus tard dans l’après-midi, on verra aussi une alouette des champs planer au-dessus de nous sans interrompre son chant pendant de longues minutes.

Le pinson des arbres construit son nid au creux des branches, tandis que certaines espèces, dont les mésanges, aiment nicher dans les trous des vieux arbres, et comme ceux-ci disparaissent de plus en plus, ces espèces se raréfient, n’ayant plus d’endroits où nicher.

Finalement on apercevra aussi le troglodyte mignon, qui porte bien son nom, car il est tout rond avec une petite queue redressée à la verticale, et aussi le bruant zizi !

Pour finir, le geai ne passe pas inaperçu, en lançant de grands cris sonores qui s’entendent même sous la pluie ! Et le pic à tête noir se fait également entendre en martelant l’écorce des arbres à grands coups de bec !

Et bien sûr, nous avons la chance d’entendre le coucou qui arrive normalement le 1er avril.

Marie nous rappelle une nouvelle fois les mœurs étranges de ce gros oiseau qui pond ses œufs dans le nid des autres espèces, n’hésitant pas à faire nourrir ses petits par des oiseaux quatre fois plus petits que lui, lesquels utilisent de nombreuses astuces pour tromper leurs mères adoptives, et pour éjecter les autres œufs, voire les oisillons du nid afin de s’assurer une nourriture suffisamment abondante pour eux-mêmes. Futés, les coucous !

La pause déjeuner a lieu dans un beau pré bien vert, et en pente. Il est agrémenté d’aubépines blanches et de fleurs mauves.

Un rayon de soleil nous réchauffe tandis que nous piqueniquons.

Après le repas, la pluie arrive et nous devons sortir nos capes quelques instants, mais rien de bien méchant.

Si la matinée a été à dominante ornitho, l’après-midi est plus axée botanique.

Marie nous montre le lierre avec ses feuilles d’ombre trilobées, lorsque la plante rampe à l’horizontal, et ses feuilles de lumière, plus en forme de cœur, lorsqu’il a trouvé un support le long d’un tronc d’arbre, et prend par conséquent une direction verticale.

Marie, qui défend toujours la cause végétale, tient à préciser, que, contrairement aux idées reçues, le lierre n’est PAS un parasite, il est parfaitement autonome pour se nourrir, et il n’utilise l’arbre que comme support !

Elle nous montre également les bourgeons de frêne qui ressemblent à de mini choux-fleurs, à toucher, mais la ressemblance s’arrête là, car ils sont de couleur mauve.

Elle attire aussi notre attention sur l’églantier qui fabrique un bédégar pour se protéger contre les larves d’insectes qui viennent squatter son écorce.

Journée bien remplie, donc, de chants d’oiseaux, et d’informations pour cette première sortie printanière, dans un paysage bien vert, rehaussé du jaune, violet et rose des premières fleurs, que nos accompagnateurs ne se lassent jamais d’admirer et de nous décrire chaque année.

Qu’ils en soient ici remerciés, car le printemps, ce sont les fleurs, l’explosion des couleurs, la vie, en somme !

Merci Marie pour ce partage pleine nature.

Nous espérons que nos quatre nouveaux auront été séduits par les charmes de notre association !

Jocelyne BRIGGS

Description

26 mars 2023

Les inscriptions à cette randonnée sont fermées.

Heures et lieux de rendez-vous

Départ de Vénissieux le dimanche 26 mars 2023 à 8h, place Jules Grand Clément (métro Parilly) côté entrée du parc-relais.

Rendez-vous à 8h45 à Chaussan (Monts du Lyonnais), parking route de St Martin (D 34)

Présentation

C’est le printemps et la nature se réveille ! On essaiera d’écouter les oiseaux qui seront sur notre passage pour leur donner un nom, et découvrir s’ils ont commencé à marquer leur territoire pour nidifier. On prendra le temps de sentir les fleurs, observer tous les petits trucs de la nature qui nous échappent lorsque l’on passe trop vite. Donc, une petite boucle de 9km environ au départ de Chaussan à l’allure d’un escargot. Prenez des jumelles si vous en avez et ouvrez grandes vos oreilles dans tous les cas !

Cotation : niveau 1  / difficulté  +++ car il faudra être assez silencieux !

Equipement

Sac à dos, vêtements adaptés, bonnes chaussures, pique-nique, boissons.        

Animateur

Marie Donger – 06 14 67 54 85 – marieyuhina@gmail.com (mais pas joignable avant le 25 mars)

Tarif covoiturage : 5 € / personne, à remettre à votre chauffeur, sur la base de 4 personnes par véhicule au départ de Lyon.

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