Séjour en Auvergne

Reportage

Dimanche 24 juillet

Nous arrivons à Besse entre 16h et 18h, chaque voiture à son tour. Guy se fait immédiatement remarquer en se présentant en short !

Un petit groupe décide d’aller faire un tour au village où une foire de vins et fromages se termine. Paul a fait exprès d’oublier sa polaire pour pouvoir s’en acheter une neuve, en souvenir de Besse.

Nous retournons pour dîner à l’auberge de la Petite Ferme. Ce premier repas est succulent : les spécialités d’Auvergne, le Ponti et la truffade nous régalent ! Après un petit briefing express sur la terrasse, les troupes se dispersent pour regagner leurs chambres.

Lundi 25 juillet

Première journée tranquille jusqu’à Brion, étape facile sur un GR (19 km et 550m de dénivelé)

Très bel accueil dans un gîte tout en bois, bien rénové, mêlant avec goût l’ancien et le moderne. Les salles de bains sont somptueuses !

Excellent repas avec les saucisses aux lentilles, une autre spécialité locale.

On a pu caresser des alpagas tout doux !

Au petit déjeuner, du pain maison aux céréales, dont l’odeur nous sort de nos lits, est un vrai régal !

Photo de groupe en Auvergne, 2016, par Marie Donger

Mardi 26 juillet – journée passage de barbelés

On part à 7h45 pour une longue et dure journée, pour rejoindre les Prades sur 27 km de long et 650m de dénivelé à travers les alpages. Terrain difficile dans les herbes et les mottes, sans parler des chemins défoncés. Mais le clou de la journée, c’est quand même le passage des clôtures : soit par échalier, qui se décline en deux versions, le simple ou le double, soit par reptation sous les barbelés sans sac à dos, ou à 4 pattes avec sac à dos, et un passage sur rocher avec un sauté-tourné à l’arrivée, en essayant de lever les pieds à l’atterrissage, subtile !!! Personne n’a eu la présence d’esprit de compter les clôtures à franchir, mais il y en a eu plus de quinze en tout ! Etant donné que chaque personne doit passer à son tour, cela prend un certain temps !

Nous montons et redescendons inlassablement et n’arrivons au gîte qu’à 18h20, tous plus épuisés les uns que les autres.

On ne nous avait pas dit que c’était une journée commando!!!

Mais la traversée du plateau du Cézallier offre au regard un vaste paysage, où le vert dans toutes ces nuances ainsi que les formes arrondies apaisantes se déroulent à perte de vue.

Un délicieux repas, riche en légumes, nous attend. La bâtisse est superbe elle aussi. Plusieurs personnes en parlent comme d’un « manoir » !

Les troupes se dispersent rapidement étant donné la fatigue générale, les lits confortables dans des chambres magnifiques compensent douillettement l’âpreté des barbelés.

Mercredi 27 juillet

Longue journée de nouveau mais le départ n’est qu’à 9h.

On hésite un peu, on tâtonne pour trouver le chemin, mais on avance malgré tout.

On fait 27 km et 455m de dénivelé.

Les chemins sont bien moins difficiles que la veille.

Une halte à la pharmacie d’un village s’impose. La pauvre pharmacienne se voit dévaliser d’un seul coup de tout son stock de pansements pour ampoules. Elle a peut-être fait son chiffre d’affaire du mois après tout !

Paul nous abandonne pour faire du stop car ses pieds lui font trop mal. Nous arrivons à Chalinargues à 18h15. Notre gîte est plus modeste mais confortable, le resto est un peu plus loin. Le repas est assez quelconque.

Jeudi 28 juillet

Un petit transfert en trois fois par un taxi nous conduit à Fortuniés au point de départ de la balade, qui comportera 22 km sur 650m de dénivelé. On s’arrête à une petite chapelle, puis on monte jusqu’à la croix du Gendarme, puis nous redescendons. La pauvre Hélène souffre terriblement des pieds et accepte volontiers toute forme de pansements ou remèdes pouvant la soulager.

Nous arrivons au gîte du Puy-Mary au Claux à 18h15 où nous attend du parmentier de canard et des poires Belle Hélène. – C’est peut-être pour adoucir ses ampoules, à Hélène !

Météo toujours aussi superbe !!!

Vendredi 29 juillet

Journée montagne de 21 km avec 935m de dénivelé à la montée et 755 à la descente. Partis à 8h20 et arrivés à 17h30.

Après une longue traversée dans les alpages, on emprunte un chemin très raide et rocailleux, puis on monte jusqu’au Puy Marie par un chemin aménagé avec plein de marches. La descente elle, par contre, pas du tout aménagée, est très vertigineuse et scabreuse. On franchit la brèche de Rolland, puis après un joli passage en crête, on redescend, d’abord à flanc, puis ensuite plus raide vers le village de Font de Cère à l’auberge du Buron.

Encore de la charcuterie puis un poulet champignon à la crème nous rassasient, et nous nous couchons de bonne heure.

Hélène n’a pas pu nous suivre, elle a les pieds couverts d’ampoules.

Samedi 30 juillet – l’hécatombe

Non seulement Hélène ne peut plus marcher, mais également Paul, Anne-Marie, Ghislaine et Christine nous abandonnent pour diverses raisons. Nous nous retrouvons donc à 11 pour cette dernière étape affichée pour 20 km, mais qui sera en fait de 27 km avec 880m de dénivelé positif et 1175 de dénivelé négatif. Nous partons à 8h45 sous quelques gouttes d’eau, presque rafraîchissantes, car il faut bien admettre qu’il fait déjà très chaud. Nous montons progressivement jusqu’au Plomb du Cantal, puis redescendons dans les pâturages pour finir dans la forêt après le passage d’un petit col. Marie est désespérée de ne pouvoir cueillir et surtout déguster toutes ces fraises des bois qui bordent le chemin, de manière tout à fait insolente ! Des seaux entiers de ces fruits savoureux lui dansent sûrement devant les yeux, mais il faut presser le pas, on a déjà décalé l’horaire pour notre navette. Celle-ci se présente d’ailleurs tel un petit miracle, à l’embranchement de notre chemin avec la route principale qui mène à Murat, à 18h00 précises, au moment-même où l’épuisement commence à avoir raison de notre courage !!!

On embarque donc dans les 2 véhicules conduits par Aurélien et son père.

Un dernier petit verre à l’hôtel en arrivant à Besse, puis nous montons dans nos voitures respectives.

Le trajet se fera sous la pluie d’orage torrentielle, les éclairs sillonnant le ciel de toute part. les chauffeurs feront preuve de beaucoup de sang-froid pour conduire dans des conditions aussi extrêmes !!

Arrivée à Lyon vers minuit.

Merci d’abord à Hélène et Françoise d’avoir tout organisé pour nous. Nous n’ignorons pas le nombre d’heures que ce genre de préparation implique.

Merci ensuite à René d’avoir accepté de mener les randos et de s’être si bien acquitté de cette tache ô combien délicate et exigeante, secondé par l’aide précieuse et efficace de Colette, d’une part, et de Bernard, d’autre part, lequel s’est révélé être un excellent cartographe, doté d’un sens de l’orientation infaillible.

Merci à tous et à chacun d’avoir contribué au bon déroulement de ce séjour, par votre humour, votre bonne humeur et, par-dessus tout, votre sens de l’entre aide qui fait la force de GTA !

Jocelyne BRIGGS